A propos du gallo…

Depuis trois ans, l’association organise, avec le concours de l’association Bertaeyn Galeizz22, des apéro-gallo qui rassemblent un grand nombre de personnes heureuses d’entendre ou de parler leur langue maternelle ou grand-maternelle.

Voici d’abord quelques mots d’explication en ce qui concerne le gallo, énoncés par André Montfort de l’association Bertaeyn Galleizz22, lors de la première soirée d’apéro-gallo à Saint-Germain-de-la-Mer.

Ensuite, afin de découvrir ce qu’est le gallo, vous trouverez, six petites histoires pleines d’humour, des souvenirs du temps passé, écrites par Maurice Coupé et par André Montfort, originaires de Pléboulle. Il faut savoir que cette langue n’était pas écrite, de sorte que son écriture actuelle n’est pas formellement arrêtée et que chaque auteur s’efforce de rendre la phonétique. Pour faciliter la compréhension, le mieux est de les lire à haute voix, mais il manquera toujours au lecteur le ton employé !

Mais d’abord des précisions :

« On entend dire que le parler qui existe dans nos régions n’est que du français déformé, du mauvais français, ou encore du « patois ». On entend dire, lorsque s’annonce une représentation en gallo « On va y aller pour rigoler un bon coup ! ». Heureusement le gallo c’est autre chose que cela ! On peut tout dire en gallo : les joies, les peines, les rires, les larmes, le sérieux et le moins sérieux…

Alors qu’est-ce que le gallo ?

Le gallo est une langue qui a sa propre origine et nous vient des Romains qui s’installèrent un demi-siècle avant Jésus-Christ avec leur langue et leur civilisation. Le mélange du parler gaulois et du parler romain donna des parlers « gallo-romains », origine du français ! C’est pourquoi, selon les régions, se développèrent jusqu’au moyen âge différentes langues romanes qu’on peut classer en deux grands ensembles : les langues d’oïl : gallo, poitevin, angevin, picard, normand, francien… et les langues d’oc : au sud d’une ligne Poitiers-Grenoble.

Parmi ces langues d’oïl se parlait le francien, autour de Paris, et c’est François le 1er qui imposa le français, pour raison d’unité territoriale, dans les écrits officiels. La révolution française confirma le français comme langue nationale au détriment des autres langues régionales, y compris le gallo. Il fut même, plus tard, interdit de le parler dans les écoles ; beaucoup en ont encore souvenance.

On distingue deux zones linguistiques en Bretagne : à l’est, en Haute-Bretagne jusqu’au sud de Nantes, on parle le gallo ; à l’ouest, en Basse-Bretagne, on parle breton.

Le gallo, officiellement discrédité, pourtant parlé pendant des siècles sur plus de la moitié du territoire breton, fait partie incontestablement de notre patrimoine culturel. »

Signalons qu’il existe de nombreux livres écrits en gallo par des auteurs locaux et des dictionnaires pour ceux qui voudraient approfondir le sujet. Ils sont disponibles dans les librairies du pays de Matignon.

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Bonne lecture !